Compte-rendu Epitanime 2012

Le week-end du 25 au 27 mai 2012, l'école épita / épitech a accueilli la fameuse convention Epitanime. Cet événement pré Japan Expo organisé par les Étudiants de l'Epita est connu pour son côté intimiste et son ultra spécification. En effet, cette fête autour des divertissements japonais que l'on a tradition d'appeler culture otaku va regrouper les fans très pointus du genre.

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Si au démarrage tout comme le terme geek, l'appellation d'otaku surtout au Japon est très péjorative, les mentalités commencent quelque peu à changer (très légèrement je vous rassure...), et ses membres pour certains le revendiquent et en font une fierté. C'est avant tout une passion et non une tare. Et c'est en ce lieu que les connaisseurs vont partager sous différentes formes leur amour pour cette partie relativement modeste de tout ce que peut offrir le Japon. Clairement, la profondeur des connaissances sera mise à rude épreuve et le tout public peut se trouver relativement abandonné sur un chemin très étriqué (c'est fou ce que je connais comme mot avec des lettres dedans, notez ici qu'il comporte le son é...)

Maintenant que nous savons que nous ne sommes pas à Japan Expo (SEFA) même si l'événement est en partie naît ici, posons-nous la question: que trouvons- nous donc de si différent d'ailleurs et quels ont été les changements de cette année ?

L'Anniversaire de la majorité

En effet, avant toute chose, précisons que pour la 20ème édition, la convention avait comme invité d'honneur Ryushiki07.

Il est l'auteur entre autres d' « Higurashi no naku koro ni » (connu en France sous les noms « Hinamizawa, le village maudit » et « Le sanglot des cigales »), son oeuvre phare, puis « Umineko no naku koro ni », et « Higanbana no saku yoru ni ».

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Premièrement, cet événement dur grosso modo 2 jours et deux nuits, ce qui revient à résumer que si Japan Expo est Pékin Express, Epitanime c'est KoH Lanta les moustiques et les odeurs en moins.

Les locaux qui se trouvent au sud de paris (Pôle Technologique IONIS - 14-16, rue voltaire -94275 Kremlin-Bicêtre) vont accueillir les visiteurs à leur manière. Vous n'allez-vous retrouver dans un grand hangar loin de tout. Plusieurs bâtiments de l'école vont être utilisés comme des salles de cours, des amphis et même un sous-sol. De plus une cour permet aussi d'exposer en plein air des étals. D'ailleurs cet aspect modulaire de ses locaux et cette transition dedans dehors est vraiment vivifiante pour les personnes trop claustrophobes.

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De plus comme vous êtes dans un établissement à visée pédagogique qui accueille donc une palanquée de personnes, distributeurs de boissons et nourriture à prix raisonnables et des toilettes qui se font aussi rares dans les événements du Japan Entertainment que les tennismen et women en deuxième semaine de Roland Garros (dommage Tsonga) seront de la partie. Nos vessies disent merci !

C'est aussi une première occasion de retrouver des cosplays de qualité et qui n'est pas forcément que l'apanage de Japan Expo. Les costumes sentent le vrai, le cousu main (à la patte... bien n'allait pas imaginer autre chose), loin des versions Kiabi et Ikea que l'on peut voir fleurir ces derniers temps.

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Enfin, très réputés les fameux karaokés d'anime japonais avec le logiciel développé par les étudiants eux-mêmes ! C'est un peu un de leur savoir-faire, la programmation. Et on sent d'ailleurs que c'est de la R&D à la française...

Après ce rapide tour de piste aux étoiles (je suis bien en forme moi, un vrai pénible !), voyons les changements apportés cette année.

Le changement, c'est maintenant

Je ne m'étalerai guère sur les problèmes récemment rencontrés par l'Epitanime que cela soit financiers ou encore les débordements de la dernière nocturne qui ont mis fin à ces dernières.

Pour faire court, cette année s'annonçait difficile. Il fallait tout d'abord trouver un moyen d'entraîner la fête jusqu'au bout de la nuit sans éveiller les démons, enfin vous voyez l'image... Hein Émile...

Le choix s'est donc porté sur une téléportation de la scène centrale dans le sous-sol afin de limiter le bruit et d'éviter les avaries. Il faut dire que la scène est issue de la Capsule Corp. Il a fait un magnifique soleil durant trois jours en dépit des karaokés !

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Seul problème, le son qui est venu baver dans nos étagères. Impossible de contrôler les ondes sinusoïdales de l'anachorète, hypochondriaque (destituée et vice et versa...) dans cet emplacement. Très difficile donc en tant que public de comprendre ce qu'il se disait ou les musiques diffusées lors des blind tests. On se serait cru à la messe du dimanche où la seule chose que l'on comprenne c'est qu'il faille donner ses sous à la paroisse.

Au bal, au bal masqué, oh hey, oh hey

Pour autant ces problèmes acoustiques n'ont pas trop entaché les différents cosplays. Il manquait quelque chose notamment à ceux qui se sont déroulés en journée. C'était mou du bout comme on dit dans le Bas-Rhin...

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Le niveau était sympathique mais la sauce ne prenait pas et je ne vous éclabousserais pas d'un jus de mots. Alors que celui que j'ai pu voir le samedi soir était vraiment plus rythmé ! Un bon point donc ! Il faut dire aussi que pour tous ceux qui ne connaîtraient pas les cosplays Epitanime, c'est la non-rationalisation du défilé qui en fait tout le charme. Ici vous avez des passages non chronométrés et irréguliers avec un temps où les cosplayeurs peuvent poser et cela donne un résultat plus vivant même s'il est vrai que cela pourrait influencer le jury cet histoire de temps non équivalents.

Cette année, les quelques boutiques ont été reléguées dans les bâtiments, on pouvait noter la présence entre autres de Manga Distribution ou encore comme représentant des éditeurs manga Taifu/Ototo. Tout cela pour quoi ? Pour avoir une cour entièrement dédiée aux fanzines et aux productions d'amateurs! Un choix qui colle mieux à l'esprit Epitanime.

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Je vis des hauts

L'espace jeu vidéo occupait tout un étage, ce qui a eu pour effet de le rendre particulièrement respirable (c'était climatisé !) et abordable. On pouvait trouver un espace MO5 avec des consoles d'époque. Mais d'autres supports plus récents étaient eux aussi de la partie. Un Bomberman jouable jusqu'à 10 joueurs simultanés a engendré des parties endiablées. On pouvait aussi faire switcher sa console Super Nintendo gratuitement !

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Des tournois de jeux vidéo étaient organisés que cela soit de la baston (Super Smash Bross Brawl, SF 3.3, Melty Blood, Bomberman).

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En outre, l'event accueillait un stand Shmup.com (un site dédié aux shoot'em up, vous savez les jeux avec des petits vaisseaux qui tirent) avec de nombreuses bornes d'arcade et des PCB dignes de ce nom voire rares mais aussi des superplays ou descent plays du collectif Touindin (DamDam et A-M) mais aussi des membres de shmup.com. Il y en avait pour tous les goûts du speedrun d'Occarina of Time bouclé en moins de 30 minutes, du Mushihime-sama arrange, matsuri 1.5 ou du Futari Black Label Original, du ESP.Galuda II ou encore du Super Castlevania IV et du Zelda 1 sur Famicom. De quoi en prendre plein les yeux et vivre une émission de Super Play de NoLife en live.

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Mais la lecture n'était pas en reste, puisque tout près siégeait le stand des éditions Pix'n Love avec tous leurs ouvrages de l'histoire de Nintendo à la biographie de Gunpei Yokoi mais aussi leur mooks les plus récents comme le collector Sonic ou la bible Amiga.

Je t'appartiens

Bien sûr vous pouviez aussi participer à de nombreuses activités allant de quizz à des ateliers de dessins. Toutefois, je manque d'encre à ma plume et je n'aurais que quelques gouttes pour vous dire que même si certains ont trouvé la convention beaucoup moins bondée, des petites imperfections ici et là, cette édition était fort sympathique et le soleil très présent durant tout le week-end n'a rien gâché.

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